Les Karens
Leur histoire
Les Karens sont aujourd’hui 250 000 en Thaïlande et représentent la plus grande minorité ethnique de ce pays. Originaires du Tibet, ils ont pour des raisons inconnues, émigré vers le Royaume de Siam il y a de cela quelques siècles. Se répartissant des 2 côtés de la rivière Moî (entre Mae Sot et Mae Sariang), ils sont devenus Thaïs ou Birmans à la faveur des traités diplomatiques régissant la frontière commune.
Géographie et économie
Le peuple Karen est, comme toute autre ethnie, confrontée à la modernité et à de nouveaux modes de vie ainsi qu’à l’attrait des grandes villes. La région de Thasong Yang conserve un retard économique important. Les Karens ont encore une mauvaise réputation liée à leur proximité avec la frontière Birmane. L’intégration à la société thaïe reste un des défis majeurs des années à venir pour les Karens. Pour ce faire, l’accès à l’éducation est primordial, ainsi qu’à des formations professionnelles.
Mode de vie et culture
Leur isolement et leur mode de vie ont été propices au développement de leur culture et d’un savoir faire. Le peuple Karen, tribu montagnarde, s’organise en différents villages. Chaque village est composé d’une trentaine de familles qui se nourrissent sur les récoltes des rizières. La chasse, la cueillette, un petit élevage sont des compléments indispensables à la récolte de riz annuelle .
Leur dialecte, riche et poétique, accompagne chaque moment de leur vie communautaire : mariage, décès ou cycle des récoltes. Les Karens sont très fiers de leurs valeurs qui forgent leur identité. Proche de la forêt, ils savent en exploiter toutes les ressources et ont pu développer un artisanat de qualité : tissage, vannerie.
C’est dans le village de Mae Woei que vit le volontaire MEP, qui consacre une année de sa vie au service des Karens. L'une de ses missions est de créer un programme de développement enraciné dans la culture Karen.
L’enjeu de son travail et de celui d’Esprit Karen est d’aider les femmes des villages de manière digne et valorisante en évitant l’assistanat. Cela passe par la valorisation de leur savoir faire,
notamment à travers le tissage, véritable travail artistique à sauvegarder.